Johannes Ciconia était un compositeur et théoricien de la musique de la fin du Moyen Âge. Il est né à Liège, mais a travaillé la majeure partie de sa vie adulte en Italie, notamment au service de la ou des chapelles papales et de la cathédrale de Padoue. La musique de Ciconia est un mélange éclectique de styles. Des pièces typiques de l'Italie du Nord, comme son madrigal Una panthera, apparaissent avec des pièces imprégnées de l'ars nova français. Le style ars subtilior, plus complexe, fait surface dans Sus un fontayne. Bien qu'il reste de style médiéval tardif, son écriture pointe de plus en plus vers les motifs mélodiques de la Renaissance, par exemple dans sa mise en musique de O rosa bella. Il a écrit de la musique à la fois profane (virelais français, ballate et madrigaux italiens) et sacrée (motets et mouvements de messe, certains thémisorhythmiques). Il est également l'auteur de deux traités sur la musique, Nova Musica et De Proportionibus (qui développe certaines idées de Nova Musica). Ses idées théoriques proviennent de la tradition marchettienne plus conservatrice, contrairement à celles de son contemporain padouan Prosdocimus de Beldemandis.