La partie la plus importante de la carrière musicale d’Hendrik Cartol s’est déroulée à Turnhout à partir de la fin des années 1860. Il existe très peu de sources sur ce qu'il a fait auparavant ou sur où et quand il a passé ses années de formation. Quoi qu'il en soit, il a été actif temporairement dans la vie musicale d'Anvers, en tant que directeur de sociétés musicales telles que la « Vlaemsch Zanggenootschap de Scheldezonen » (Société flamande de chant des Fils de l'Escaut) et en devenant membre du « Nederlandsch Kunstverbond ». (Association néerlandaise des arts). En août 1848, Cartol y dirigea un concert pour l'Association royale de Sociétés Lyriques (1848-1852). Entre 1854 et 1861, il aurait été directeur de la « Société Mozart » (1852-1861) à Borgerhout, banlieue d'Anvers, en tant que successeur d'Alphonse Lemaire. Le livre Les sociétés chorales en Belgique (1861) mentionne que Cartol devait s'installer dans la province du Hainaut comme directeur de la Société de musique à Wasmes. Des sources ultérieures identifient également Pâturages à proximité en plus de Wasmes comme son environnement de travail. Après sa période wallonne, Cartol s'installe à Turnhout. L’époque précise de ce changement de carrière décisif n’est pas connue, mais on peut affirmer avec certitude qu’il a laissé son empreinte dans la vie musicale de Turnhout. Il était membre de l'association Amicitia, où il se faisait connaître comme professeur de musique, compositeur et interprète. Il fut professeur de musique à l'école secondaire publique pour garçons de juin 1869 à octobre 1871 et dirigea la chorale de l'association Orphée à Turnhout. En outre, il fut nommé premier directeur de l'école municipale de musique de Turnhout. À ce titre, il servit de décembre 1868 à mai 1872, enseignant le solfège, les bois et les cuivres ainsi que le violon pour démarrer. En plus de ses fonctions de directeur, professeur et chef de chœur, Cartol a également trouvé le temps de composer. Il a vécu à une époque où la conscience de la langue populaire était prédominante, en témoigne son choix préférentiel de textes en néerlandais pour ses œuvres chorales. Bien que les sources sur ses compositions soient rares, on mentionne au moins des œuvres chorales telles que De Boschgeuzen (Les mendiants des bois), Op de Schelde (Sur l'Escaut) et De Waterloosche Leeuw (Le Lion de Waterloo). Il compose également quelques comédies : Theodoor van Rijswijck, of schuw de plaetsen waer de plagen vallen (Theodoor van Rijswijck, ou Tenez-vous à l'écart des lieux où arrivent les calamités) et Au drapeau de l'Echo de la Campine (Au drapeau de la ' Echo de la Campine', c'est-à-dire une société musicale créée en 1862). En 1896, son Vrijheidslied (Chanson de la Liberté) fut interprété à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle gare et du tramway local de Turnhout. Enfin, son œuvre comprend également quelques œuvres orchestrales, un air pour saxophone Souvenirs et Regrets et une œuvre pour piano Souvenir et Regret : Élégie qui est conservée dans les archives de la ville de Turnhout.