Louis-Antoine Dornel était un compositeur, claveciniste, organiste et violoniste français vivant à Paris. Dornel a probablement été formé par l'organiste Nicolas Lebègue. Il est nommé organiste à l'église Sainte-Marie-Madeleine-en-la-Cité en 1706, où il succède à François d'Agincourt. Il est arrivé deuxième au concours pour ce poste, derrière Jean-Philippe Rameau, qui a finalement refusé les conditions fixées par les autorités ecclésiastiques. Il occupe plusieurs postes d'organiste à Paris de 1714 à 1748. En 1719, il est nommé à l'abbaye de Sainte-Geneviève, à la suite du décès d'André Raison. De 1725 à 1742, Dornel est nommé successeur de du Boussetto comme maître de musique de l'Académie française. Il devait composer un grand motet pour chœur et orchestre qui devait être interprété par l'Académie chaque année à l'occasion de la fête de la Saint-Louis (25 août), mais aucun n'a survécu. Les œuvres de Dornel pour clavecin et pour orgue étaient alors très appréciées, le Mercure de France déclarant qu'elles étaient "fort estimations et de très facile exécution". On ne sait guère plus sur la suite de sa carrière, si ce n'est que son dernier manuscrit pour orgue est daté de 1756. Comme Dornel n'était pas un musicien salarié de la cour, il dut répondre aux goûts des sociétés de concert créées par les Français. aristocratie, et en particulier à la popularité de la forme sonate promue par Marc-Antoine Charpentier, d'éducation italienne, ainsi qu'aux suites traditionnelles de danses françaises.